LA 3e FLOTILLE de U-BOOTE

Emblème de la 3éme Flotille.




Les U-VII sont construits depuis 1936, cette série compose les 3/5 de la flotte sous-marine Allemande.
Sous-Marin VII C,1940
























Voici les caractéristiques de l'U-766 récupéré par la marine nationale Française, sous la base sous-marine à la libération, rebaptisé S-09 Laubie.
Lancé en 1943 à Wilhelshaven, longueur 67,1m, largeur 6,2m, hauteur 4,74m avec kiosque 9,6m, double gouvernail, 2 hélices, 2 moteurs diesel Man de 6 cylindres de 1600 chevaux soit 2800 à 3200 CV, 2 moteurs électriques de 375 chevaux, vitesse en surface 17 à 17,7 noeuds, en immersion 7,6 noeuds, autonomie 17400 à 26000 km en surface à 10 noeuds, réservoir de carburant 105,3 tonnes à 113,5 tonnes max, 167 km en plongée à 4 noeuds, équipage de 5 officiers et 46 hommes (44 à 52), armement : 26 mines TMA, 5 tubes lance-torpilles de 533 (4 à l'avant et 1 à l'arrière) avec 14 torpilles de réserve (Les torpilles sont de 2 types, à air, 12.500 m à 30 noeuds ou 5.000 m à 44 noeuds, le 2iéme type électriques 5.000 m à 30 noeuds, des améliorations furent apportées continuellement en acoustique), un canon de 88 mm et un quadruple de 20 mm antiaérien, profondeur 100 à 125 m avec coefficient de sécurité de 2,5 en prenant des risques le record de plongée a été de 265 m, la profondeur maximum autorisée est de 220m. La marine Française le garde en service jusqu'en 1963.
(Cette profondeur de 265m a été réalisée par l'U-230, pour la petite histoire, les WC étaient fermés à clef à partir de la profondeur de 30m, s'en servir aurait signifié la mort, les sous-mariniers faisaient leurs affaires dans des boites de conserve.)
Les U-Boote sont étroits, inconfortables, l'air , les vêtements, la nourriture sentent le renfermé et le mazout. La promiscuité jour après jour est difficile à supporter, c'est la vie à bord d'un sous-marin.
Le schnorchel fit son apparition en janvier 1943 (invention Néerlandaise), il sera monté sur les quelques unités déjà en service. Il pouvait être télescopique ou rabattable. Il permettait de naviguer sous l'eau, à 15m environ, tout en rechargeant les batteries avec les moteurs diesel et renouveler l'air. La navigation au schnorchel n'était pas facile, si le U-Boot descendait de trop, le schnorchel se fermait et les moteurs diesel aspiraient dans la coque, ce qui formait une dépression pouvant blesser les oreilles et sinus des hommes et dans l'autre cas, lorsqu'il remontait, il risquait de se faire repérer. L'assiette était très dure à maintenir si bien que les hommes ne pouvaient se déplacer sans autorisation. Bien des commandants disaient qu'ils devaient la vie à cet instrument. La durée maximale de navigation au schnorchel connue fut de 69 jours.
En octobre 1937 à Kiel, est crée la flottille LOHS (du nom de Johannes LOSHS, un as de la guerre sous-marine du 1er conflit mondial), elle sera dirigé par KL Hans Eckermann et comporte 7 sous-marins. A la suite d'un remaniement, en octobre 1939, la flottille est alors morcelée en 4 secteurs, dont voici le détail :

Secteur Ouest : QG Paris/Angers.
1 U-FI Kiel/Brest.
2 U-FI Wilhelmshaven/Brest.
3 U-FI Kiel/La Pallice.
6 U-FI Danzig/St-Nazaire.
7 U-FI St-Nazaire.
9 U-FI Brest.
10 U-FI Lorient.
12 U-FI Bordeaux.

La flottille de sous-marins allemands, la 3e U-FI comprend 25 unités, commandée, en juillet 1941, par KK Hans Rosing, délégué de l'amiral Donitz. Le premier sous-marin arrive le 19/11/1941, le U-82 de KL Siegfried Rollmann ( Il fut coulé le 7/2/1942 au nord est des Açores par les HMS Tamarisch et Rochester), suivi par l'U-332 de KL Heinrich Liebe, puis du U-432 de KL Heinz Otto Schulze le 24/12/1941 (Il fut coulé le 11/3/1943 en Atlantique Nord par la corvette FNFL Aconit).
le chat noir
Les officiers des U-Boote en escale sont hébergés à l'hôtel des étrangers rebaptisé Haus Schepke, en hommage au célèbre sous-marinier Joachim Schepke, disparu à bord de l'U-100, le 17 mars 1941, alors qu'il totalisait 37 bâtiments envoyés par le fond. Le sous-sol de l'hôtel abrite un abri bétonné conçu pour recevoir le personnel lors des alertes aériennes. Des fresques sous-marines ornent le plafond de l'abri, surnommé Zum Schwarzen Koter (Au matou noir). Sur les murs de l'entrée sont représentés et à l'opposé .
L'hôtel maintenant n'existe plus, mais le blockhaus, situé derrière, abrite le musée (privé) de la dernière guerre demander au syndicat d'initiative de La Rochelle pour le visiter ou à M. Labour Jean Luc tel: 0546416133.


Les équipages sont logés à la caserne Mangin, nommée Prien Gelande, hommage à un as, le KL Gunther Prien (U-47), le Taureau de Scapa Flow, à la suite de son intrusion dans la base navale anglaise. Il disparaît au large avec son bâtiment, après avoir coulé 31 navires alliés, le 8 mars 1941. La caserne abrite les services administratifs de la flottille, ainsi que son état-major. Quelques maisons à Chatelaillon sont réquisitionnées par la Kriegsmarine pour le repos et les loisirs des sous-mariniers. En ce qui concerne les hommes de troupe, ce sont les filles du port, dans les bars à matelots du boulevard Emile Delmas, qui leur apporte le réconfort.
L'ENTRETIEN : La direction des réparations est dirigée par L'Oberleutnant Wolf (ingénieur) et celle des pièces de rechanges à l'OL Fritz (ingénieur), qui sont supervisés par l'ingénieur en chef de la flottille le KL Ebell (ingénieur). Ce personnel est logé dans un camp près de la gare SNCF de Chatelaillon. Les ouvriers sont transportés du camp vers la base par bus, plus tard par trains spéciaux. Ces hommes travaillent à l'intérieur des sous-marins, tandis que les ouvriers Français n'y ont pas accès. Il y eut quelques frictions, entre travailleurs Allemands et Français, dues aux mentalités et surtout à la manière de travailler lente et détaillée des Français.
Les cellules des batteries sont changées après les grenadages qui provoquent des fêlures. Avant chaque départ, on procède à des essais de plongée en bassin puis à 170m. Le départ en mission se déroule le lendemain à la pleine mer.
RAVITAILLEMENT : Les réservoirs de carburant sont protégés sur le quai Inspecteur Modéré Lombard. Leur entourage a été bétonné pour les protéger des raids aériens. Du fait de l'augmentation des raids alliés, la décision est prise de placer 6 tanks à gas-oil pour sous-marins, soit 1.000.000 litres reliés aux installations de pompage du bunker du plateau de la marine.
Le Torpedo Kommando, une centaine d'hommes, est chargé de l'approvisionnement en torpilles. 4 sites de stockage étaient disséminés autour du port, 3 à Jeumont et 1 à l'entrée du viaduc du môle d'escale, le chargement des torpilles s'effectuait dans le box 5 de la base sous-marine.
2 immenses dépôts alimentaient le port de La Pallice en torpilles, mines et obus situés dans les carrières de Migne vers Poitiers et les carrières de Heurtebise de Jonzac.
Le 30/6/1944, Pierre Ruibert, 19 ans fera sauter le dépôt de Jonzac et lui avec, son complice Claude Gatineau sera fusillé le lendemain.
Le camp de Beauregard sert de stockage des pièces de rechange ainsi que des vivres.
Le 6/6/1944, 6 sous-marins sont sous la base au moment du débarquement alliés.
Le 13/8/1944, la 3e U-FI est dissoute et dirigée sur la Norvège. Avant sa dissolution, la flottille comprenait 110 unités.