LA RÉSISTANCE SUR LA ROCHELLE-PALLICE.

exécution de 
Gustave Bourreau et de Emile Billon
du groupe Tatave. Plusieurs réseaux de résistance sont en poste sur La Rochelle.
  • Au mois d'août 1940, à Rochefort, se crée le réseau Tatave (ligue anti-allemande) fondé et dirigé par Gustave Bourreau et Emile Billon. En septembre1941 le réseau a été donné à l'ennemi.
  • 29/11/1941, les responsables du groupe Tatave, Gustave Bourreau (18ans) et Emile Billon (47ans), sont amenés à Chef de Baie au peloton d'exécution. 14 autres personnes du groupe Tatave auront des peines d'emprisonnement.

  • Le réseau Alliance, depuis septembre 1942, surveille tous les mouvements du port de La Pallice. Alliance possède 3000 hommes sur toute la France, en liaison continuelle avec Londres, elle perdra 22 partisans dans la région dont voici quelques personnes connues : Le maire de La Rochelle leonce vieljeux, son neveu Franck Delmas, son petit-fils le pasteur Roullet, Christian De La Motte Rouge. En repérant une batterie, Raymond Audiget fut tué aussi. Ses effectifs sur place étaient composés de 117 Français, 17 Allemands, 50 courriers terrestres, 300 messages radio et des courriers expédiés par boites étanches dans la baie de l'Aiguillon ou à Fouras. En août 1943, Alliance signale le départ de 5 sous-marins, la RAF signale les avoir coulé dans le golfe de Gascogne.

  • Le comité d'action socialiste clandestin est monté par le député Edmond grasset, chef départemental du mouvement libération nord.

  • Une filière d'évasion est montée par le réseau Fillot crée par le commandant Pierre-Georges Fillot. Des erreurs ou dénonciations malménent le réseau en juillet 1941.

  • Les réseaux Mithridate et Famille sont en contact avec Londres, au bureau central de renseignement et d'action du colonel André.

  • Le réseau CND Castille de Dordogne a un représentant sur La Rochelle, Gaston Gaillard. Le réseau CND Castille transmet le plan de la base sous-marine dès le 28/2/1942. En juin 1943, un ouvrier lithographe dérobe le plan de la base et de la flak avec des photos aériennes.

  • Le réseau Eleuthère, sa section F2 de l'antenne Acajou dispose aussi d'émetteurs.

  • La Gestapo s'installera 63 rue Jeanne d'Albret à La Rochelle.

    Affiche
  • Le premier martyr de la résistance fut Pierre Roche 19 ans, fusillé le 7/9/1940 dans la cour de la caserne Mangin. Plusieurs fois, le câble téléphonique des troupes d'occupation sera sectionné, le commandant d'armes de La Rochelle en était furieux. Il créa même une garde civique (arrêté préfectoral du 1/8/1940) pour empêcher ces sabotages. En juillet 1940, il plaça un homme tous les 100 m entre La Pallice et Royan. Rien n'y fait, le 21/8/1940 le câble est coupé à Angoulins et le 25/8/1940 à Châtelaillon, dans la nuit du 1/9/1940, Pierre Roche sera accusé de sabotage et jugé par un tribunal militaire, on connaît la suite.

  • Les avions torpilleurs guettaient les sous-marins qui sortaient du port suivant les indications de la résistance dès janvier 1943, au départ, 2 grutiers fournissaient les renseignements, ils s'étaient aperçus que les sous-marins quittaient le port 3 jours après avoir chargé dans l'ordre les torpilles, les munitions de DCA, le mazout, l'eau, les vivres et avoir été démagnétisé. Ils furent arrêtés, une de leurs femmes jeta l'émetteur à la mer. Ils utilisèrent le train de 18h30 de Bordeaux pour transmettre leurs informations à Londres.

    Les sous-marins peuvent être sabotés de 4 façons différentes :
    1. Par la pose de bagues spéciales afin de détériorer les gouvernails de profondeur, un scaphandrier en aurait posé 3, sur 2 U-Boote partant le 28/12/1944 ayant à leur bord des civils venus de Berlin en Mercedes.
    2. Des pastilles parachutées, au réseau Honneur et Patrie, qui avait la particularité de détruire les batteries, elles obligeaient les sous-marins à se déplacer en surface. Un partisan d'Alliance aurait avoué, avant son exécution, d'avoir traité 8 sous-marins.
    3. En posant les gueuses de lest sur les ballasts d'une façon un peu particulière, au lieu de visser les vis pour les fixer, les ouvriers enfonçaient les vis à coups de marteau ce qui permettait un déséquilibrage du submersible lorsque les lests lâchaient. 3 furent sabotés, 2 coulèrent peu après, le troisième fin mai 1944 au cours d'essais avec ses techniciens.
    4. 4 sous-marins auraient eu l'arbre d'hélice saboté.

  • En juillet 1942, une vedette est coulée à quai, le responsable est déporté.

  • 10/3/1943, Une barque sabotée à Rochefort explose entrainant la mort de 3 Allemands sur les 4 occupants.

  • En mai 1943, le torpilleur Lux saboté à Cherbourg, saute aux essais à La Pallice, un sous-marin l'achève, 200 morts.

  • En juillet 1943, une locomotive du Phospho transportant du matériel de marine de précision déraille à un aiguillage saboté, son conducteur s'enfuit à Bordeaux.
  • En août 1943, Aux usines de la SAMA, société aéronautique maritime de l'Atlantique, 12 Messerchmitt sont sabotés.

  • En janvier 1944, dans le box 8, un civil met le feu à un sous-marin, il sera déporté puis libéré par les Américains.

  • En février 1944, les chantiers navals refusèrent de travailler, la troupe investit l'usine.

  • Le 7/6/1944, L'U-212 est attaqué en partant en mission suite à un message du réseau France Alerte.

  • Le 28/6/1944, 5 pylônes sont sabotés, plus de courant sur la base et les usines.

  • Il y a encore sûrement d'autres actes de sabotage que l'on ne saura jamais.