LE NAUFRAGE DU JEAN-LUC.

  • Construit aux USA aux chantiers de Waterford en 1943.
  • Propriété de la société Dumez depuis 1958.
  • Longueur : 20,22 m.
  • Largeur : 6,01 m.
  • Puissance 400 cv.

    Le Jean-Luc coulé dans l'anse Saint Marc.

    Une autre photo du .
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, le vent souffle fort, la tempête fait rage, le Jean-Luc remorque un chaland dans le port et ressort pour ramener un ponton-grue.
    Dans l'entrée des passes, entre le môle d'escale et la jetée nord, le moteur du remorqueur stoppe, le navire commence sa dérive, le patron jette l'ancre, il est 1h du matin, l'ancre dérape et le Jean-Luc s'échoue.
    , le patron lance des fusées de détresse et alerte le port par un message radio, le remorqueur Saint Gilles (patron Georges Terrier) finissant son remorquage dans le bassin vient lui porter assistance.
    Les mécaniciens arrivent à redémarrer le moteur, il s'approche du Saint Gilles qui était resté à distance par manque d'eau. L'amarre fut établit et le Saint Gilles tire le Jean-Luc de sa situation fâcheuse. Brusquement le Jean-Luc embarque par le travers une énorme lame et se penche de 40 à 45°, le bateau coule. se rendant compte que le bateau va se renverser se met juste à temps au vent du bateau, resté de l'autre côté en cuissardes se jette à l'eau en disant à Pierre Lotram saute, mais saute. Rémi était plongeur et pensait sûrement rejoindre la côte à la nage.
    Pierre n'avait pas d'autre solution que d'attendre sur le remorqueur car il ne savait pas nager. Le bateau coule, il pensait être tout seul à bord lorsqu'il aperçut le patron par le hublot carré de la passerelle. Il arrive à le tirer à l'extérieur par le hublot. Tous les deux s'accrochent au mât au-dessus de la passerelle. Pendant ce temps, le Saint Gilles se place devant le Jean-Luc pour le protéger des lames, le maître d'équipage, , seul à bord d'un bombard vient à leurs secours et les ramène à bord du Saint Gilles vers 1h45'.
    Lorsque j'ai demandé à Pierre Lotram s'il avait une photo de son sauveur, Lucien Goupy, il l'a sorti de son portefeuille ou il l'a conserve depuis 35 ans.
    Les recherches se poursuivent jusqu'à 6h00 avec les projecteurs, on retrouvera Rémi Evain à 8h00 à La Repentie.
    Les 3 autres marins seront retrouvés plus tard, 1 à l'Aiguillon, 1 à Chatelaillon et le dernier sera découvert dans la machine sous le moteur avec le chien du bord, un chien roux appelé Mascotte.
    Voici le nom des deux derniers marins, et .
    Vers 2h00, la même nuit, le cargo Espagnol Cabo Ortegal, qui mouillait en rade chasse sur ses ancres, sectionne 1 des 2 câbles de 15000 volts qui alimente l'île de ré.
    A 11h30', les remorqueurs Samson et Saint Quay de l'URO prennent en remorque le cargo pour le mener au bassin.
    Le 27/11/1965 à 11h30' des scaphandriers fixent des élingues autour de la coque, l'arrière à été soulagé pour pouvoir pomper dans le compartiment des machines puis l'avant a été remonté. Sous le commandement de MM. Serra et Maggi, après 5h d'efforts, les pontons-grues de Serra de 100 tonnes, le Titan et un autre de 40 tonnes , le remorqueur Saint Gilles se chargera de le ramener avec un remorqueur de l'entreprise Dumez à la jetée sud. Une fois à quai, une pompe de 300 mètres cubes-heures assèche le Jean-Luc, aucun corps à bord ne sera découvert.
    sur Histoires maritimes rochelaises.