LES CHAMPS DE MINES DEVANT LA ROCHELLE-PALLICE.
La plupart des mines devant La Pallice sont des mines de fond de 700kg à 1000kg explosant par influence magnétique ou acoustique.
Elles sont dotées de retardeurs qui obligent les dragueurs de mines à passer jusqu'à 13 fois dessus avant de l'activer ce qui prolonge les opérations de dragage.
Devant La Pallice, les champs de mines sont très étendus. Ils couvraient presque tous les pertuis du nord et se prolongeaient jusqu'à des fonds de 50m.
C'est une des plus grandes zones minées de la cote.
En 1945, les dragueurs de mines ont ouvert rapidement un chenal, peu de mines ont été détruites à cette époque. Sur ce chenal, les Allemands draguaient au fur à mesure des mouillages alliés.
En 1946, Il fallut élargir le chenal, les opérations commencent le 22/7/1946 avec des moyens considérables avec une cinquantaine de bâtiments et 2000 hommes et ce jusqu'à fin septembre.
Dans le premier mois, 23 mines ont été détruites, elles bordaient le chenal de sécurité, tout le trafic s'était déroulé sans trop d'incident depuis la libération.
Seul le 2ième groupe de dragage soit 20 bâtiments et 500 hommes sont basés à La Pallice.
Les mines acoustiques avaient leurs piles déchargées, le mécanisme de mise à feu ne démarrait pas.
En remontant les mines sur le quai, on a constaté que le seul bruit en traînant la mine sur le sol suffisait à activer les dispositifs de mises à feu.
Des essais de laboratoire ont démontré que le bruit d'une lime sur une mine déclenchait sa mise à feu malgré l'épuisement presque total de la pile, la tension à 0,7 volts au lieu de 9 volts la pile chargée.
Conclusion de ses essais :
--Les dragueurs de mines ne peuvent plus rien contre ces mines.
--Elles sont capables d'exploser par choc avec un bateau ou dans un filet.

