LE SCAPHANDRIER LOURD HENRI MORVAN.
Le 15/12/1981 à 7h00, la drague à godets du port autonome de Bordeaux chavire, un homme est emprisonné à bord.
La Gironde est en crue avec un courant de 5 à 6 noeuds. Quand on sait que 2 noeuds est le maximum supporté par un homme-grenouille, vous pouvez vous rendre compte de l'exploit d'Henri Morvan qui a ouvert la voie aux plongeurs de la marine nationale du 2° groupe de plongeurs-démineurs de Brest afin de leur déblayer le passage (filins, bouteilles de gaz) et leur installer une ligne de vie pour accéder à la porte de la coursive du rescapé.
L'homme se trouvait dans une cabine avec une poche d'air.
Le rescapé sortira vers 4h00 le lendemain matin après lui avoir appris les bases de la plongée autonome, afin de sortir en toute sécurité, sans panique.
Des amis, maintenant retraités, du 2° GPD me confiaient que sans Henri Morvan, vue le fort courant, ils n'auraient pas pu déblayer devant la porte de la coursive pour accéder au naufragé.
Il est vrai que pour certains travaux le pied lourd a des avantages.
En 1981, Henri Morvan était le dernier scaphandrier lourd professionnel au port de Bordeaux (peut-être aussi en France ?).
Chapeau bas !!

